Rétrospective #5 : Le Kobolo fait des ravages au Gabon – la fonction publique en grève au Togo
Cette semaine de l’actualité africaine nous apprenons que la consommation du «kobolo» fait des ravages auprès de la jeunesse gabonaise. Pendant ce temps au Togo la fonction publique embraye une grève dans la continuité des manifestations que connait le pays depuis quelques mois.
Guinée Équatoriale : L’affaire de coup d’Etat contre Teodoro Obiang Nguema, annoncé comme déjoué en décembre 2017, continue de défrayer la chronique. Déplacements ministériels et présidentiels, consultations et négociations en coulisses… c’est un vrai ballet diplomatique qui est observé à Malabo. Et cette agitation crée la tension dans la région, au regard du caractère international du complot.
Egypte : Des personnalités politiques ont appelé, dimanche 28 janvier, au boycott de l’élection présidentielle dont le premier tour est prévu entre le 26 et 28 mars prochain. Ces personnalités accusent le Président sortant Abdel Fattah al-Sissi, candidat à sa propre succession, « d’empêcher toute compétition loyale », et dénoncent un « climat de peur » instauré. Plusieurs candidats déclarés ont été écartés de la course.
L’ancien ancien chef de l’organe de lutte contre la corruption, Hicham Genena, a été l’objet d’agression, samedi 27 janvier. Trois suspects ont été arrêtés et inculpés pour brutalité, cambriolage et destruction de biens privés, entre autres.
Burkina Faso : Le gouvernement et les syndicats ont signé un accord, pour « sauver l’année scolaire ». Ce compromis intervient après quatre mois de bras de fer marqués par des grèves du corps enseignant soutenu par les élèves et qui faisaient planer la menace d’année blanche.
Nigeria : Les autorités ont extradé, lundi 29 janvier, 47 séparatistes anglophones camerounais, détenus au Nigeria. Parmi eux, leur leader Sisiku Ayuk Tabe. « Ils répondront de leurs crimes » devant la justice camerounaise, a assuré Issa Tchiroma Bakary, le ministre camerounais de la Communication, qui a réaffirmé la « détermination » du Nigeria et du Cameroun « à ne jamais tolérer que leurs territoires servent de base à des activités de déstabilisation dirigées contre l’un d’entre eux ».
Sept personnes ont été tuées dans l’Etat de Nasarawa, dans le centre du pays, par des hommes armés. Ces tueries sont liées aux affrontements sanglants pour l’accès à la terre qui se produisent depuis début janvier et sont attribuées aux éleveurs peuls.
Un attentat suicide survenu, mercredi, dans un camp pour personnes déplacées dans la ville de Maiduguri dans le nord-est du Nigeria, a fait 4 morts et 44 blessés dont certains cas graves. Est pointée du doigt la secte jihadiste Boko Haram.
Kenya : Raila Odinga a prêté serment mardi, comme « président du peuple » malgré sa non participation au second tour de l’élection présidentielle. C’était devant des milliers de partisans réunis au parc Uhuru de Nairobi. La police a usé de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement. Les fréquences de certaines chaines radio et télé ont été coupées pour avoir retransmis la cérémonie. Mercredi, Human Rigths Watchs a dénoncé une violation du droit du public à l’information par les autorités, en bloquant la diffusion des retransmissions. Dans la foulée, la Haute Cour a prononcé la suspension de l’interdiction et ordonné l’ouverture des médias fermés.
Liberia : George Weah a annoncé, lundi, devant le Sénat et l’Assemblée nationale, son intention de réduire son salaire de 25 % et appelé les parlementaires à lui emboiter le pas. Il compte également réviser la Constitution et supprimer la disposition réservant la citoyenneté aux « personnes de couleur », la jugeant « inutile, raciste et dépassé ».
Tunisie : Emmanuel Macron était, mercredi, en visite dans le pays pour « soutenir la transition démocratique » fragilisée par les difficultés économiques et sociales sept ans après sa révolution. Le Président français était accompagné de plusieurs ministres et il a été signé à cette occasion une série d’accords économiques, sécuritaires, universitaires et culturels. Au cours d’une intervention à l’Assemblée nationale, il a avoué que la guerre contre Muammar Kadhafi en Libye est une erreur grave. « Nous avons collectivement plongé la Libye dans l’anomie sans pourvoir gérer la situation par la suite et cela a directement impacté la région et plus particulièrement la Tunisie », a-t-il déclaré.
Togo : Après le landerneau politique marqué par des manifestations hebdomadaires de l’opposition et une crise politique, le front social est en ébullition. Enseignants et personnels soignants ont observé des débrayages respectifs de 72 et 48 heures la semaine passée. Cette semaine, ce sont les agents du ministère de la Fonction Publique, les enseignants chercheurs, les membres de la Synergie des travailleurs du Togo (STT) qui vont se faire entendre à travers des grèves.
Sénégal : La chanteuse Rihanna est déclarée « persona non grata » dans le pays, par une trentaine d’associations religieuses. Elle était attendue vendredi à Dakar pour la conférence de financement du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), coprésidée par le président Macky Sall et Emmanuel Macron. « Non à la franc-maçonnerie et à l’homosexualité », crient ces associations qui la soupçonnent d’appartenance à cet ordre spirituel et à cette pratique de déviance et l’accusent de « porteuse de plusieurs dangers socioculturels ». La conférence s’est néanmoins tenue, en la présence de la chanteuse et ambassadrice du Partenariat. La visite du Président français était un succès, puisque la conférence a vu les bailleurs prendre beaucoup d’engagements financiers et plusieurs accords ont été signés entre la France et le Sénégal dont la vente de deux Airbus à la compagnie Air Sénégal pour 214 millions de dollars (171 millions d’euros) et la création d’un campus universitaire franco-sénégalais. Emmanuel Macron a été par ailleurs accueilli en héros à Saint-Louis par une foule en liesse.
RDC : L’opposition et l’Eglise catholique ont rendu hommage, jeudi, à Etienne Tshisekedi, un an juste après sa mort. Le rapatriement de la dépouille de l’opposant historique, encore en Belgique, n’est pas encore effectif à cause des tiraillements entre la famille du défunt et le pouvoir de Kinsasha. Une messe d’action de grâce et activités politiques étaient au programme. Son parti, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a profité pour dénoncer, dans un communiqué, « l’enlèvement de ses membres dont certains sont gardés dans les geôles du pouvoir ».
Gabon : La consommation de « kobolo », un antidouleur proche de la morphine, prend de l’ampleur parmi la jeunesse, et les enseignants s’alarment. « On se demande qui n’en consomme pas dans nos établissements publics (…) Ça commence dès la sixième, dès 12-13 ans, on voit les enfants littéralement changer de peau, devenir agressifs et violents sous les effets de ce kobolo, qu’on trouve régulièrement en fouillant dans les cartables. Le pire, c’est que les élèves ne font pas que consommer, ils vendent aussi », témoigne une enseignante dans un collège de Libreville.
Méditerranée: Une centaine de migrants sont portés disparus, vendredi, en Méditerranée, suite au naufrage de leur embarcation. Dix corps ont échoué sur les côtes libyennes, dont huit Pakistanais et deux Libyens, et il y a trois survivants.
Afrique du Sud : Un millier de mineurs piégés, depuis mercredi soir, sous terre dans une mine d’or près de la ville de Welkom, sont sortis indemnes vendredi. Les 955 ouvriers de la compagnie Sibanye Gold de Beatrix l’ont été suite à une panne de courant électrique consécutive à un orage qui a bloqué les ascenseurs. Les générateurs, censés prendre le relais, n’ont pas tous fonctionné.
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