Rétrospective #16 – La lutte contre le paludisme stagne selon l’OMS – En Côte d’Ivoire, la coalition signe pour un parti unique
Cette semaine dans l’actualité africaine, le rapport de l’OMS sur le paludisme révèle que les progrès stagnent. En Côte d’Ivoire la Coalition au pouvoir, le RHDP tend vers une fusion et la création d’un parti unifié.
Un enfant meurt du paludisme toutes les 2 minutes, selon le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Les progrès globaux pour contrôler la maladie ont stagné », « En 2016, 216 millions de cas cliniques ont été recensés, soit cinq millions de plus qu’en 2015 », « 90% de ces cas sont survenus en Afrique sub-saharienne ». Ces données ont été révélées le dimanche 15 avril 2018, au cours d’une conférence panafricaine à Dakar visant à faire le point sur la lutte contre cette maladie responsable de plus de 400.000 décès chaque année.
Nigeria : Le Président Muhammadu Buhari est attendu à Washington le 30 avril prochain. Il sera reçu par Donald Trump et les deux dirigeants évoqueront, entre autres sujets, la lutte contre le terrorisme. « Le Président Trump a hâte de discuter des moyens d’accroître notre partenariat stratégique et de faire avancer nos priorités partagées : promouvoir la croissance économique et les réformes, lutter contre le terrorisme et d’autres menaces à la paix et à la sécurité et s’appuyer sur le rôle du Nigeria en tant que leader démocratique dans la région », souligne la présidence américaine dans un communiqué.
Des affrontements ont opposé lundi à Abuja, des forces de sécurité et des membres de la communauté shiite. Ces derniers manifestaient la veille pour demander la libération d’un de leurs chefs religieux, Sheikh Ibrahim el-Zakzaky, arrêté il y a trois ans. La Police annonce l’arrestation de 115 manifestants et 22 policiers blessés.
Guinée Bissau : Un Premier ministre de « consensus » a été nommé par le Président José Lario Vaz, en la personne d’Aristides Gomes. Il a pris ses fonctions lundi. Cette nomination fait suite au sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la crise bissau-guinéenne tenu le 14 avril dernier à Lomé et au cours duquel plusieurs mesures ont été annoncées. Le nouveau Premier ministre a pour tâche principale de conduire le pays jusqu’aux législatives du 18 novembre et de mettre fin à une crise politique qui dure depuis plus de deux ans. « La réussite de ma mission républicaine dépendra en premier lieu de la volonté et de la collaboration qui me seront manifestés par le Président de la République et par toute la classe politique », a déclaré M. Gomes, qui a déjà occupé ce poste (novembre 2005 – avril 2007).
Côte d’Ivoire : La Coalition au pouvoir, le RHDP tend vers une fusion et la création d’un parti unifié. Un accord a été signé lundi dans ce sens par les 6 partis la composant, sous l’impulsion du RDR et du PDCI, notamment leurs premiers responsables Alassane Ouattara et Henri Konan Bedie. Reste à convaincre les militants indécis de rallier le mouvement.
RDC : Joseph Kabila a radié plus de 250 magistrats. Ils sont accusés de corruption, d’incompétence ou d’avoir intégré la magistrature de manière frauduleuse, selon une série d’ordonnances rendues publiques lundi 16 avril. Ils sont au total 174 magistrats à avoir été révoqués, 70 démis d’office, 12 relevés de manière anticipée. Deux autres magistrats ont démissionné volontairement et 1 a été mis à la retraite.
Le président de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), Constant Omari, a été arrêté mardi et gardé à vue. Lui et trois autres dirigeants sportifs sont soupçonnés de détournement d’un fonds (1 million de dollars) destiné à l’organisation de quatre matches de football. M. Omari, qui est aussi Vice-président de la Confédération africaine de football (CAF) et membre du comité exécutif de la Fédération internationale de football (FIFA), a passé 24h en garde à vue mais est ressorti libre, pour de raisons de santé.
Un accord a été signé entre la famille d’Etienne Tsisékedi, son parti l’Union pour la démocratie et le progrès social UDPS) et le gouvernement, en vue du rapatriement de la dépouille mortelle de l’opposant charismatique. Des funérailles officielles seront organisées au siège du Parlement et un avion sera mis à la disposition pour le rapatriement de la dépouille et des membres de la famille restés en Belgique. Ainsi les forces vives et toutes les couches sociales politiques sont appelées à observer une trêve politique pour l’organisation harmonieuse de ces funérailles.
Zimbabwe : Le gouvernement annonce le licenciement de milliers d’infirmières. Leur crime, avoir observé un débrayage pour réclamer de meilleures conditions salariales. « Dans l’intérêt des patients et pour sauver des vies, le gouvernement a décidé de licencier toutes les infirmières en grève avec effet immédiat », a déclaré le Vice-président Constantino Chiwenga, dans un communiqué publié mardi soir. Le gouvernement accuse les grévistes d‘être « politiquement motivés ». Elles sont plus de 10 000 infirmières concernées par la mesure.
L’ancien Président Robert Mugabe est convoqué par le Parlement. Il est cité à comparaître le 9 mai prochain, dans une affaire de «disparition de diamants d’une valeur de 15 milliards de dollars ». La commission du Parlement chargée de ce dossier a déjà sommé plusieurs anciens ministres, chefs de la Police et hauts responsables de l’administration de venir témoigner.
Tanzanie : Au moins 14 personnes sont décédées à la suite des inondations à Dar-Es Salam. Ces inondations sont consécutives aux pluies torrentielles tombées sur la capitale le week-end des 14 et 15 avril. Certains médias évoquent une dizaine de morts dans d’autres provinces, notamment dans les régions septentrionales d’Arusha, Shinyanga, Mwanza et Kagera.
Afrique du Sud : La Province du Nord-Ouest est le théâtre de violentes manifestations. Les populations protestent ainsi contre la corruption et le manque de services publics dans le milieu. Le bilan est d’1 mort au moins. Cette tension a obligé le Président Cyril Ramaphosa, qui était à Londres pour le sommet du Commonwealth, à rentrer précipitamment au pays le vendredi 20 avril dernier. Il s’est montré réceptif aux revendications. « Nous allons agir aussi vite que possible pour apporter une réponse à tous les problèmes qui ont été évoqués », a-t-il promis. C’est le premier dossier chaud que doit gérer Ramaphosa qui a remplacé au pied levé Jacob Zuma, son prédécesseur emporté par les scandales financiers.
Sénégal : L’Assemblée nationale a adopté, jeudi, la nouvelle loi électorale, malgré la tension dans le pays. L’opposition proteste contre cette loi à travers des manifestations réprimées par la Police. Elle y voit une tentative d’exclusion du jeu électoral par le pouvoir en place. Le projet initial imposait aux candidats à la présidentielle de recueillir le parrainage d’1% du corps électoral, soit environ 65.000 personnes, réparties dans au moins sept des régions du pays, à raison de 2.000 par région au minimum. Après un amendement de la majorité, le seuil de 0,8%, soit environ 52.000 signatures, avec un plafond d’1%, a été retenu.
Burkina Faso : 6 personnes sont décédées suite à une bousculade après un office religieux à Ouagadougou, dans la nuit du vendredi à samedi. Les organisateurs disent ignorer les raisons du drame. La Police a ouvert une enquête.
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Etienne KOSTINO
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