Rétrospective #33 : Martin Fayulu, désigné andidat unique de l’opposition en RDC
Cette semaine dans l’actualité africaine, la RDC a enfin vu émerger un candidat unique pour l’opposition. Martin Fayulu sera le candidat unique de l’opposition pour les élections présidentielles du 23 décembre prochain.
RDC : Martin Fayulu, le Président du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) a été désigné par ses pairs, candidat unique de l’opposition, pour l’élection présidentielle du 23 décembre prochain. Mais ce choix ne réjouit pas à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). « J’ai compris que l’acte posé à Genève a été mal compris et rejeté par la base. Par conséquent, je retire ma signature de cet accord que nous avions signé hier dimanche au nom de l’UDPS», a déclaré lundi Felix Tsisekedi à qui la base a ordonné de maintenir sa candidature. Même son de cloche chez Vital Kamerhe de l’UNC, qui s’est aussi retiré de l’accord suite à des manifestations de ses partisans dans plusieurs villes.
12 casques bleus ont été tués lors de l’offensive menée, mercredi, contre les rebelles ougandais de l’Allied democratic force (ADF) dans l’Est du pays. Plus de 50 soldats autres ont par ailleurs été blessés lors des affrontements.
Nigeria : L’épidémie de cholera a affecté 10 000 personnes et fait 175 morts dans le Nord-Est du pays, c’est l’alerte lancée par la Norwegian Refugee Council (NRC). « La maladie se propage rapidement dans les camps de déplacés, qui ont un accès limité à des installations sanitaires décentes, a déclaré Janet Cherono, chef de projet du NRC à Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno. La saison des pluies n’a fait qu’aggraver ces conditions».
Zimbabwe : 47 personnes ont trouvé la mort, dans la collision de deux cars sur la route reliant Harare à Rusape dans l’Est du pays.
Gabon : Ali Bongo, hospitalisé à Ryad depuis le 24 octobre dernier suite à un AVC, irait mieux. « Les informations sur la santé du chef de l’Etat sont rassurantes. L’état de santé du président Ali Bongo s’est amélioré », a assuré dimanche 11 novembre Ike Aila Ngouoni, le porte-parole de la Présidence de la République. « Le président Bongo amorce progressivement une phase de récupération physique très encourageante », a-t-il ajouté.
La Cour constitutionnelle a procédé, mercredi, à la modification de la Constitution – elle ne prévoyait pas d’indisponibilité temporaire du Président de la République- pour pallier l’absence d’Ali Bongo Ondimba, sur saisine du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet. « En cas d’indisponibilité temporaire du président (…) certaines fonctions (…) peuvent être exercées, selon le cas, soit par le Vice-président de la République, soit par le Premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle », tel est l’alinéa ajouté.
Cameroun : Au moins 25 combattants séparatistes ont été tués, mardi à Mbot, près de Nkambe dans la région anglophone du Nord-Ouest. Cela fait suite à des accrochages avec les éléments de l’armée. Ils sont plus de 200 membres des forces de défense et sécurité à avoir été tués dans ce conflit, ainsi que plus de 500 civils, selon les ONG.
Erythrée : Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, mercredi, la levée de l’embargo sur les armes imposé au pays depuis 2009. Ce vote met également un terme au gel des avoirs et interdictions de voyager décrétée. Ces sanctions avaient été décidées à cause du soutien présumé du pays à des groupes armés somaliens. L’Ethiopie, membre non permanent au Conseil de sécurité, demandait depuis juillet la levée de l’embargo.
Afrique : Les menaces liées au changement climatique font peser un risque « extrême » sur les 2/3 des villes africaines à cause de la croissance démographiques et des infrastructures médiocres, a relevé un rapport publié mercredi par le cabinet de consultants Verisk Maplecroft. 8 villes africaines figurent parmi les 10 les plus menacées en raison de leur faible capacité à résister aux chocs climatiques. Bangui (Centrafrique), Monrovia (Liberia) et Mbuji-Mayi (RDC) sont les plus exposées. On cite également la capitale Kinshasa.
Côte d’Ivoire : Des organisations de défense des Droits de l’Homme ont annoncé, jeudi, avoir déposé – depuis le 5 octobre – un recours contre l’amnistie accordée par Alassane Ouattara à quelque 800 Ivoiriens, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo libérée le 8 août dernier. Elles jugent l’amnistie « inacceptable », la soupçonnent de viser à « anéantir les espoirs de justice des victimes » et demandent aux dirigeants de la rapporter pour « garantir le droit à la justice des victimes ». Les bénéficiaires de cette amnistie étaient des personnes poursuivies ou condamnées dans le cadre de la crise ivoirienne de 2010-2011.
Zimbabwe : Au moins 42 passagers d’un bus sont morts et des dizaines d’autres personnes brûlées, dans l’explosion du véhicule, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le sud du pays. Une bonbonne de gaz appartenant à un des passagers est la cause probable du sinistre. La semaine précédente, 47 personnes étaient mortes dans une collision entre deux bus sur une route entre la capitale Harare et la ville de Rusape (Est).
Centrafrique : 37 corps ont été découverts vendredi à Alindao, dans le centre du pays, après des combats la veille entre des groupes armés. La première attaque a été lancée par les antibalakas, jeudi matin, sur des personnes de confession musulmane. Une heure plus tard, l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) a riposté en attaquant le camp de déplacés. L‘église d’Alindao et une partie du camp ont été brûlés.
Le député et ex-chef de milices antibalaka Alfred Yekatom, a été extradé samedi vers la Cour pénale internationale (CPI). La Cour de La Haye a émis depuis longtemps contre lui un mandat d’arrêt dont les motifs n’ont pas été précisés. C’est la première extradition du pays vers la CPI depuis l’ouverture de l’enquête en septembre 2014 sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à partir de 2012.
Madagascar : Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle le 19 décembre prochain. Selon les résultats complets du premier tour (7 novembre) publiés samedi par la Commission électorale, Rajoelina a recueilli 39,19 % des suffrages, contre Ravalomanana qui en obtient 35,29 %. Il s’agit d’un duel d’anciens chefs de l’Etat. Hery Rajaonarimampianina, le Président sortant, est arrivé en 3e position avec seulement 8,84 % des voix. Le taux de participation s’établie à 54,3 %. Les trois principaux candidats accusent les autorités électorales de fraude et de corruption et le résultat officiel pourrait faire l’objet d’une âpre contestation en justice.
Togo : La Coalition de l’opposition, a repris ses marches de contestation du pouvoir Faure Gnassingbé, après presqu’un an de suspension. Ils étaient samedi, plusieurs milliers de personnes à descendre dans les rues à Lomé, pour dénoncer l’organisation bancale des élections législatives par le pouvoir, les atermoiements de la CEDEAO, exiger l’arrêt du processus devant aboutir au scrutin le 20 décembre prochain et son organisation de manière consensuelle. « Si la CEDEAO pense qu’elle peut régler la crise togolaise par des élections législatives, elle doit prendre toutes les dispositions pour que ces élections soient transparentes, équitables et démocrates », a souligné le Chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre.
Etienne KOSTINO
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