Rétrospective #35 : La CAN 2019 est retirée au Cameroun pour cause de retard
Cette semaine dans l’actualité, on apprend que la CAN 2019 prévue du 15 juin au 13 juillet ne sera pas organisée au Cameroun comme prévu.
Somalie : Au moins 15 personnes, dont Abdiweli Ali Elmi, leader religieux, ont été tuées lundi, dans l’attaque d’un lieu de culte soufi à Galkayo, dans le sud du pays. L’attaque porte le sceau des islamistes radicaux shebab. Les assaillants auraient utilisé un véhicule bourré d’explosifs pour pénétrer dans l’enceinte avant de tirer sur tous les gens à l’intérieur. L’on enregistre par ailleurs 10 blessées.
RDC : L’ambassade des USA à Kinshasa est fermée depuis le lundi 26 novembre et devrait rester ainsi jusqu’à nouvel ordre. En cause, « des informations faisant état de menaces contre des installations du gouvernement américain ». Après avoir minimisé l’alerte, par la voix du porte-parole qui l’avait qualifiée de « psychose inutile », le pouvoir en place se ravive. « Ces menaces sont sérieuses. Les États-Unis et nous-mêmes, nos services, ont des informations quant à l’effectivité de la menace », a déclaré vendredi à la presse le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu.
La Commission électorale ne veut pas des observateurs de l’Union Européenne et de la Fondation Carter. Il est fait le lien avec les sanctions imposées par Bruxelles à une quinzaine de personnalités congolaises dont le gel des avoirs et des visas pour atteinte aux droits de l’homme, après la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila fin 2016 et le report des élections. Parmi ces personnalités sanctionnées, le candidat du pouvoir à l’élection présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary, à l’époque ministre de l’Intérieur.
Sénégal : L’Assemblée nationale a été le théâtre de pugilat entre députés lundi. Elus de la majorité et de l’opposition se sont donné des coups de pied et de poing pour cause de temps de parole imparti.
Cameroun : Au moins 29 personnes ont été blessées dans un attentat-suicide perpétré mercredi à Amchidé, à l’extrême Nord du pays. L’attaque porte le sceau d’une femme kamikaze qui s’est fait exploser. Une autre kamikaze a été abattue par des soldats déployés dans la ville dans le compte de la lutte contre Boko Haram.
La CAN 2019 prévue du 15 juin au 13 juillet ne sera pas organisée dans le pays. Le Comité exécutif de la CAF, réuni ce 30 novembre 2018 à Accra en marge de la CAN féminine, a retiré l’organisation au Cameroun pour retard dans les préparatifs. L’instance faitière du football note trop d’incertitudes. Un appel à candidatures devrait être lancé pour désigner un autre pays organisateur avant fin décembre. Le Maroc, l’Afrique du Sud et l’Egypte ont déjà manifesté leurs intentions d’accueillir la compétition.
Nigeria : Muhammadu Buhari, en campagne pour sa réélection, a appelé, mercredi, à l’élimination totale de Boko Haram. Le groupe jihadiste, a-t-il déclaré, devait être « éliminé de la surface de la terre ». « Nos troupes ne doivent pas perdre de vue leur tâche: éliminer Boko Haram de la surface de la terre. C’est une guerre que nous devons gagner absolument », a-t-il ajouté.
Afrique du Sud : Le procès de Jacob Zuma, poursuivi pour corruption présumée dans une affaire de vente d’armes, est renvoyé au 20 mai 2019. L’ancien Président qui était vendredi dans le box des accusés, a vu le juge accéder à la requête de son avocat, après une demi-heure d’audience. Il est accusé d’avoir touché, à l’époque en tant que ministre provincial puis Vice-président du pays, un pot de vin de 260 000 euros lors d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999.
Football africain : La liste des nominés au Ballon d’or africain édition 2018 a été rendue publique vendredi par la CAF. On y retrouve le tenant du titre l’Egyptien Mohamed Sallah évoluant à Liverpool dans la Premier League anglaise, ses coéquipiers sénégalais Sadio Mané et guinéen Naby Keita, le Gabonais d’Arsenal Pierre-Emerick Aubameyang, l’Algérien Riyad Mahrez évoluant à Manchester City, le Tunisien Wahbi Khazri qui joue à Saint-Étienne en France, entre autres. Le gala de remise des prix aura lieu le mardi 8 janvier 2019 à Dakar au Sénégal.
Soudan du Sud : Au moins 125 femmes et filles ont été violées ou brutalisées dans le comté de Rubkona, au Nord du pays, a annoncé MSF vendredi. Ces viols et violences se sont produits entre le 19 et le 29 novembre 2018, alors que les victimes cherchaient à atteindre des centres d’aide alimentaire d’urgence pour bénéficier de rations fournies par des agences humanitaires internationales. Parmi elles, des filles de moins de 10 ans, des femmes de plus de 65 ans et même des femmes enceintes.
Région du Lac Tchad : Les pays membres de la région du Lac Tchad demandent l’aide de la communauté internationale pour lutter contre le terrorisme. Les présidents nigérian Muhammadu Buhari, nigérien Mahamadou Issoufou, tchadien Idriss Déby, ainsi que le Premier ministre camerounais Philémon Yang ont demandé, jeudi à l’issue d’une réunion à huis clos à Ndjamena, « le soutien de la communauté internationale » dans la « lutte contre le terrorisme » et pour « la stabilisation » de la région.
Burundi : Un mandat d’arrêt international a été lancé vendredi contre l’ex-président Pierre Buyoya et 16 anciens hauts responsables à la retraite et en exil. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans la préparation et la commission de l’assassinat, en 1993, du premier président hutu démocratiquement élu, Melchior Ndadaye. Un meurtre qui avait été à l’origine d’une guerre civile (93-2006) ayant opposé l’armée alors dominée par la minorité tutsi (14% de la population), à des mouvements rebelles hutu (85%) et fait plus de 300.000 morts. Pierre Buyoya est l’actuel représentant de l’Union africaine (UA) au Mali, et l’une des personnalités africaines écoutées dans les forums internationaux.
Burkina Faso : L’explosion d’un engin artisanal vendredi à Boungou, dans l’est du pays, a fait 5 morts dont 4 gendarmes au passage de leur véhicule. Le pays est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015. Selon un bilan officiel établi fin septembre, les attentats ont fait au total 229 morts.
Togo : Des centaines de milliers de Togolais ont à nouveau manifesté samedi à Lomé et dans d’autres villes du Togo, à l’appel de la Coalition des 14 partis de l’opposition, pour exiger l’arrêt du processus électoral avant les législatives du 20 décembre, dénonçant des irrégularités. Les organisateurs parlent de 500 000 manifestants. Une marche a déjà eu lieu jeudi.
Etienne KOSTINO
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