Le Sénégal et l’Union européenne mettent fin à leur accord de pêche

Le Sénégal a décidé de ne pas renouveler son accord de pêche avec l’Union européenne (UE), une décision qui marque un tournant significatif dans la gestion des ressources halieutiques du pays. Cette mesure vise à préserver les stocks de poissons et à soutenir les pêcheurs locaux, tout en promouvant une exploitation durable des ressources maritimes.


Un accord de longue date

Depuis plusieurs décennies, le Sénégal et l’UE entretenaient un partenariat permettant aux flottes européennes de pêcher dans les eaux sénégalaises en échange de compensations financières. Cet accord, régulièrement renouvelé, était critiqué par les organisations de pêcheurs locaux et les défenseurs de l’environnement, qui dénonçaient une surexploitation des ressources marines et des retombées économiques insuffisantes pour les communautés locales.

Une décision souveraine

Le gouvernement sénégalais a annoncé sa décision de ne pas reconduire l’accord, affirmant sa volonté de reprendre le contrôle de ses ressources halieutiques. Cette initiative s’inscrit dans une politique plus large de gestion durable des pêches, visant à assurer la pérennité des stocks de poissons et à protéger les moyens de subsistance des pêcheurs artisanaux.

Réactions et perspectives

Les organisations de pêcheurs locaux ont salué cette décision, y voyant une opportunité de revitaliser le secteur de la pêche artisanale et de renforcer l’économie locale. De leur côté, les autorités européennes ont exprimé leur regret face à la fin de cet accord, tout en affirmant leur respect pour la souveraineté du Sénégal et leur volonté de poursuivre la coopération dans d’autres domaines.

Cette décision pourrait inspirer d’autres pays africains à reconsidérer leurs accords de pêche avec des partenaires étrangers, en mettant l’accent sur la durabilité et les bénéfices pour les populations locales.


La fin de l’accord de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne représente une étape importante vers une gestion plus autonome et durable des ressources maritimes africaines. Cette décision souligne l’importance de concilier exploitation économique et préservation des écosystèmes, tout en assurant des retombées positives pour les communautés locales.